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Loïs Sporting Club

19 juillet 2018

La ballade de l'été 2018

champions du monde

12 juillet 1998 : pour la première fois de son histoire, la France est sacrée championne du monde de football. Pour les amateurs de ballon rond, y compris ceux qui n'étaient pas encore sur cette terre, cette date est entrée dans les annales du sport français. Alors, vingt ans après cette date mythique, on a ressassé de vieux souvenirs, sans doute magnifiés par le temps et, à la veille de ce Mondial russe, on y croyait forcément un peu. Les matchs de poule, qualifiés pudiquement de poussifs, ont pu faire craindre une élimination à un stade précoce mais, manifestement, il n'en fut pas ainsi. De rencontre en rencontre, jour après jour, on a senti s'emparer des corps et des esprits un engouement plus connu depuis 2006, année où l'on vit le rêve d'une deuxième étoile s'envoler.

Dans l'euphorie du sacre de 1998, mon grand-père m'avait fait part de cette prémonition : "La France championne du monde, on n'est pas prêt de revoir ça!". Disons-le, après l'immense frustration de 2006 et la honte ultime de 2010, je me suis dit plus d'une fois qu'il avait sans doute raison. La question qui m'a taraudée les jours précédents la finale pourrait être formulée de la manière suivante : "Vingt ans, est-ce assez long pour plonger de nouveau dans un océan de bonheur et de fierté ?". Si celui qui a rendu cet oracle, n'est plus là pour préciser sa pensée, je peux dire aujourd'hui que oui, vingt ans, c'est suffisant ! Je peux derechef mourir tranquille !

Ce qui est marquant pour moi, c'est que chacune des finales des Bleus en coupe du monde s'inscrit dans une période éminente de ma vie. Du haut de mes onze ans, j'ai vécu l'été 1998 comme un rêve éveillé sans toutefois saisir la portée historique de ce tout premier titre. Jeune étudiante en 2006, j'étais dépitée de ne pas avoir assisté à une fête monumentale après cette horrible séance de tirs au but. Et maintenant, quelques jours après cette deuxième étoile, je me pince encore pour y croire, tellement j'avais intégré que je ne reverrais pas ça de si tôt.

Quels souvenirs gardera-t-on de ce 15 juillet 2018 ? Des scènes de liesse populaire au coup de sifflet final ? Du lieu où on était pour suivre ce France / Croatie ? Des gens qui ont partagé avec nous la célébration de cette deuxième couronne ? D'un été radieux qui nous aura fait oublier les tracas du quotidien ? De la remise au goût du jour d'un vieux tube de Gloria Gaynor ? Des klaxons, des cris de joie, des gens qui se congratulent ? D'une unité nationale, pour quelques jours, retrouvée ? A chacun de se constituer son album souvenirs mais je pense pouvoir le dire : été 2018, qu'est-ce qu'on était bien !

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31 janvier 2016

J'ai testé pour vous : devenir volontaire pour l'Euro 2016

Volontaires Euro 2016

A moins d'habiter sur la planète Mars, comment passer à côté de l'événement footballistique de l'année, qui, cerise sur le gâteau, se déroulera en France ? J'ai nommé l'Euro 2016, nouveau cauchemar, après France 1998 (mais je parle là d'un temps que les moins de vingt ans – ou presque – ne peuvent pas connaître), pour celles et ceux à qui toute évocation du ballon rond donne des boutons.

Organiser une compétition de ce calibre est, pour le pays hôte, un travail de longue haleine. Comme souvent pour ce type d'événement, un programme de volontariat a été lancé par l'UEFA et la FFF. J'ai eu envie de tenter le coup et ai donc rempli le formulaire sur le "site officiel des volontaires de l'UEFA Euro 2016". Conclusion : mieux vaut prévoir un peu de temps parce qu'il faut répondre à un certain nombre de questions, si possible en anglais (ce que j'ai fait). Après en avoir terminé avec le questionnaire, j'ai choisi un jour et une heure pour passer un entretien dans les locaux de la FFF, 87 boulevard de Grenelle (et dire que j'ai habité tout près de cet auguste bâtiment pendant plus d'un an !).

Le 7 septembre 2015, je me rends donc, après le travail, au quartier général du football français. C'est la première que j'en pousse la porte. A l'entrée, un vigile me dit de monter à l'étage pour me présenter à l'accueil des volontaires. On me laisse patienter dans une salle d'attente. Au bout de quelques minutes, on m'appelle pour faire des essayages. Des essayages, vous avez bien lu ! Il s'agit d'enfiler la tenue officielle des volontaires. En fait, celle que j'ai passée (vêtements de type sportif : t-shirt, jogging, baskets) n'est pas l'uniforme définitif, celui-ci ne sera dévoilé que quelques semaines avant le début de la compétition. Une salle de réunion, ornée de maillots de l'équipe de France et de posters à sa gloire, tient lieu de cabine d'essayage.

On m'appelle pour l'entretien. Je me retrouve sur une petite table face à un jeune homme (né, selon toute vraisemblance, à la fin des années 80) planté devant un ordinateur portable et un classeur. Il me demande de me présenter, je lui raconte donc ma vie en une minute chrono. Il revient sur mes expériences en tant que volontaire pour des événements sportifs. On fait le point sur les compétences que je serais susceptible de mettre en oeuvre pour l'Euro. Histoire de vérifier mon niveau d'anglais, il me pose une question à laquelle je dois répondre dans la langue de Shakespeare. Voilà en gros comment cela s'est passé. Il me dit que, lui aussi, est bénévole (bénévole chargé de recruter les bénévoles). Au vu de mon profil (notamment parce que je parle quatre langues), il propose de m'inscrire sur deux missions (en m'informant toutefois que très peu de postes sont ouverts au bénévolat sur celles-ci) : services aux VIP et organisation des matchs. Qui dit VIP, dit uniforme spécial. Me voilà repartie pour une séance d'essayage ! Cette fois-ci, c'est en mode jupe plisée bleue marine et veste grise (là non plus, les vêtements ne sont pas définitifs). Avant de quitter les lieux, on m'offre la tasse officielle de l'Euro. Elle est plutôt jolie, cela fera un souvenir.

Lors de l'entretien, le "recruteur" m'avait assuré que tous les candidats recevraient une réponse en décembre 2015. Le mois de janvier est bien entamé et j'attends toujours un signe de vie de la part de l'UEFA. Sur le papier, je pense avoir de bonnes chances d'être prise. J'ai acquis, en effet, une certaine expérience en matière de volontariat dans le domaine du sport. J'ai été, notamment, bénévole pour la coupe du monde féminine de football en Allemagne (j'effectuais mon stage de fin d'études de l'autre côté du Rhin), pour plusieurs éditions du marathon de Paris ainsi que pour pas mal d'autres courses. Mais advienne que pourra !

Il faut bien le dire, être volontaire pour un événement sportif tel l'Euro de football oblige à quelques aménagements. Vous l'aurez deviné, il faut se rendre disponible le jour des matchs et, selon le poste occupé, parfois la veille ou l'avant-veille. Certaines missions nécessitent, en plus, une petite formation. Par conséquent, il faut dégager du temps et être prêt à poser des jours de congé quand les matchs tombent en semaine.

Mercredi 20 janvier. De retour au bureau après le déjeuner, j'écoute un message vocal laissé sur mon portable. C'est la FFF ! On me demande de rappeler, ce que je fais. Suspense !!! Et là, une jeune femme m'annonce que l'UEFA (parce que c'est elle qui, apparemment, a le dernier mot) a trouvé mon profil intéressant (merci) mais qu'au vu du nombre de candidatures reçues, elle ne peut que me proposer de faire partie de la réserve. J'annonce cette triste nouvelle à mon entourage, quelques réactions :

  • ma mère : "C'est sur piston, on ne connaît même pas leurs critères de sélection !" ;

  • mon collègue : "Tu n'auras pas besoin de gaspiller de précieux jours de congés" ;

  • mon petit ami : "Pauvre de toi !" ;

  • mon pote révolutionnaire : "Attends, ne me dis pas que tu avais postulé pour travailler sans être payée pour l'UEFA, institution richissime et corrompue ! Mais c'est un scandaaaaaaaale ! (Et, en plus, tu me déçois)".

J'ai reçu cette semaine un courriel m'informant de mon intégration à la réserve. Je dois avouer que je suis assez peu enthousiaste à cette idée. Faire partie de la réserve signifie qu'on peut être appelé au pied levé pour pallier un désistement. Je travaille et j'ai une vie, alors être mobilisée du jour au lendemain ne m'enchante guère. Bref, c'est bien parti pour que l'Euro 2016 se fasse sans moi !

24 octobre 2015

Si vous aussi, vous vous demandez ce qu'est le « tennis augmenté » du « BNP Paribas Masters Paris »

 

Le tennis augmenté

Depuis quelques jours, la campagne publicitaire pour le « BNP Paribas Masters Paris » (c'est ainsi qu'on appelle ce bon vieux tournoi de Bercy) bat son plein. Dans le métro parisien fleurissent des affiches promotionnelles encensant un certain « tennis augmenté » sur lequel je me perds en conjectures. La question est la suivante : quel message les organisateurs ont-ils voulu faire passer ? Revue (décalée) des hypothèses !

1. Le tennis augmenté, c'est toujours plus vendeur que le tennis diminué.

2. En fait, ce n'est pas le tennis mais les joueurs qui sont augmentés. Pour l'édition 2015, la dotation du tournoi s'élève à 3 189 900 euros. En 2014, elle était de 2 884 675 euros et de 2 646 495 en 2013. Donc fondamentalement, oui, les joueurs vont gagner plus.

3. Pour augmenter le niveau, les organisateurs auraient fait appel à de meilleurs joueurs et/ou auraient autorisé le recours à des substances dopantes.

4. Pour cette édition 2015, les cours du palais omnisports de Paris-Bercy (qui répond désormais au doux nom de AccorHotels Arena ; encore un exemple de parrainage) auraient été agrandis. Jouer sur un cours plus grand, ce serait ça le tennis augmenté. Dans la même veine, on pourrait penser à accroître la taille des raquettes et le calibre des balles jaunes.

5. Si on en croit le site Internet du tournoi, l'édition 2015 sera placée sous le signe du spectaculaire, de la nouveauté. Petit rappel, les quatre dernières éditions étaient estampillées « tennis underground » (mais c'est quoi au juste ?). Les travaux de rénovation du palais omnisports venant de se terminer, le tournoi de cette année sera le premier à se dérouler dans une arène modernisée. Alors, quoi de neuf ? Les organisateurs promettent une salle « modernisée, plus technologique et plus connectée », donc oui, c'est peut-être ça le tennis augmenté !

6. « Le tennis augmenté », un slogan percutant pour attirer les spectateurs ? Si le rendez-vous de la porte d'Auteuil est depuis longtemps inscrit dans le subconscient des Parisiens et des passionnés de tennis, celui de Bercy ne jouit pas de la même notoriété. Alors, pour garnir les tribunes, il faut marquer les esprits ! Mission accomplie ?

20 avril 2015

En 2024, Paris va-t-elle se prendre aux Jeux ?

 

logo CNOSF

Les JO à Paris, c'est pour bientôt ? Une chose est sûre, la capitale française n'a jamais été aussi prête de se porter candidate à l'organisation des Jeux d'été de 2024. En effet, le 13 avril 2015, le conseil de Paris a engagé la ville vers un acte de candidature officiel. Il faut dire que les plus hautes autorités poussent dans ce sens. Quelques jours plus tard, François Hollande, au terme d'une visite d’État en Suisse, s'est rendu à Lausanne pour défendre la presque officielle candidature parisienne. L'officialisation à proprement parler est du ressort d'Anne Hidalgo (maire de Paris) et de Bernard Lapasset (président du comité français du sport international) qui auront jusqu'au 15 septembre prochain pour signer l'acte officiel. Si la candidature paraît certaine, la route jusqu'à l'obtention des JO est semée d'embûches, pour preuve les échecs parisiens de 1992, 2008 et 2012…

La capitale française a déjà accueilli les JO à deux reprises mais le moins que l'on puisse dire, c'est que ça fait un bail ! Les éditions parisiennes remontent, en effet, à 1900 et 1924. On peut donc affirmer, sans prendre trop de risques, qu'elles ont disparu de la mémoire collective.

Une des premières (si ce n'est la première) question qui se pose autour de l'éventuelle candidature pour 2024 est celle du coût d'un tel événement. Le chiffre qui circule pour le projet parisien atteint les 6,2 milliards euros. Si cela peut paraître beaucoup, cette estimation prévisionnelle est en fait plutôt modeste, si on la compare au budget total repoussoir des Jeux de Sotchi qui culmine à 36 milliards d'euros. Cependant, la facture réelle des JO est toujours bien plus salée que prévu. Ainsi, l'édition londonienne a vu son coût plus que doubler par rapport au budget annoncé de 4,8 milliards d'euros.

Si le comité olympique français et la mairie de Paris font le pari des Jeux à moindre coût, c'est qu'ils partent du principe que de nombreux équipements sportifs existent déjà dans la capitale. Les porteurs du projet parisien ont estimé à 3 milliards d'euros les besoins en infrastructures. L'étude de faisabilité assure que près de deux milliards d'euros concernent des installations déjà programmées ou envisagées, comme la rénovation de Paris-Bercy et de Roland-Garros. Par ailleurs, malgré l'échec de 2012, la mairie de Paris avait promis que la plupart des infrastructures du dossier verraient le jour. Ainsi, le vélodrome de Saint-Quentin-en-Yvelines, initialement pensé pour 2012, a été inauguré en 2014. Si Paris venait à obtenir les Jeux, nul doute que les épreuves de cyclisme sur piste s'y dérouleraient. Cependant, en dépit du discours rassurant et des chiffres annoncés, l'histoire des Jeux montre que leur budget s'avère toujours difficile à maîtriser.

Et c'est justement le coût de l'organisation d'un tel événement qui suscite des réticences de la part de certains responsables politiques et de l'opinion publique. Ainsi, le groupe Europe-Ecologie-Les Verts au Conseil de Paris a voté contre la candidature de la capitale. Il n'est pas sans dire qu'une candidature olympique va de pair avec adhésion populaire d'autant plus que le CIO y veille. Les porteurs du projet Paris 2024 voudraient donc sonder l'adhésion populaire sans mettre en péril la candidature. C'est pour cette raison qu'Anne Hidalgo a annoncé la tenue d'une « consultation » courant 2016, consultation et non référendum car le référendum est un exercice plutôt risqué si l'on en croit les expériences munichoise et cracovienne. En effet, ces deux villes avaient conditionné leur candidature à un vote favorable de leurs citoyens. Cependant, au grand dam des comités d'organisation, le référendum s'est soldé par un « non aux Jeux Olympiques », d'où une certaine frilosité côté parisien… Selon un récent sondage, 61 % des Français et 63 % des Franciliens souhaiteraient que Paris se lance dans la course aux Jeux. Reflète-t-il néanmoins la réalité ?

Parmi les sceptiques, nombreux sont ceux qui s'interrogent sur l'impact des Jeux Olympiques sur un pays. Si les bienfaits des JO sur l'économie du pays organisateur sont sujet à discussion, les Jeux peuvent être l'occasion d'améliorer les infrastructures. Ainsi, les Jeux de 1992 ont transformé Barcelone et ont contribué à faire de la ville une capitale régionale européenne. Pour arriver à un tel succès, encore faut-il que le projet urbanistique soit tourné vers l'après JO. Dans le cas où Paris serait choisie pour organiser les Jeux de 2024, la Seine-Saint-Denis pourrait accueillir une part importante des infrastructures, notamment la piscine et le village olympique, dont la reconversion en logements sociaux ou étudiants est envisagée.

Du point de vue des défenseurs de la candidature parisienne, Paris et la France bénéficieraient, grâce aux Jeux, d'une exposition médiatique sans égale et l'engouement pour les compétitions souderait les Français, dont la fierté nationale remonterait en flèche.

Pour que ce scénario idyllique se réalise, il faut déjà que Paris obtienne les Jeux. Or, la lutte risque d'être féroce face aux candidatures probables de Rome, Hambourg, Boston et Budapest. Les Jeux vont-ils finir par sourire à Paris ? Réponse dans les mois à venir. 

23 décembre 2014

Qui veut encore des Jeux Olympiques d'hiver ?

JO d'hiver

Qui veut encore des JO d'hiver ? C'est la question sur laquelle doit plancher le CIO depuis plusieurs mois. Il faut dire que l'attribution des Jeux Olympiques d'hiver de 2022 tient du rocambolesque. En effet, jamais le CIO n'avait eu à faire face à autant de défections de la part de villes candidates. Résultat des courses : il faudra départager Pékin et Almaty (pour ceux qui l'ignoreraient, c'est au Kazakhstan [je vous rassure, je n'aurais pas pu situer cette ville avant d'écrire cet article]) le 31 juillet 2015 à Kuala Lampur, ce qui m'inspire trois réflexions :

- le principe de rotation des continents, pourtantcher au CIO, ne sera pas respecté. En effet, les JO d'hiver de 2022 se dérouleront en Asie alors que ce continent accueille déjà ceux de 2018 ;

- si la capitale chinoise est désignée, elle deviendra la première ville à avoir accueillir les Jeux d'été et d'hiver et ce en seulement seize ans ;

- on pourra toujours arguer que deux villes candidates à l'accueil des JO d'hiver, c'est toujours mieux qu'une seule, comme cela fut le cas lors de la désignation de Lake Placid, qui avait donc sans suspense obtenu les Jeux de 1980.

Du point de vue du CIO, le scénario de l'attribution des Jeux Olympiques de 2022 relève de l'accident industriel. Certes, les Jeux d'hiver ont un attrait moindre que ceux d'été, notamment parce que les disciplines hivernales ne jouissent pas de la même universalité que les disciplines dites estivales. Par ailleurs, leurs retombées économiques sont estimées inférieures. Pourtant, la campagne pour l'obtention de la XXIVe Olympiade d'hiver avait commencé sous les meilleurs auspices avec une cascade de candidatures envisagées.

En plus d'Almaty et Pékin, les villes de Stockholm, Cracovie, Lviv, Oslo, Nice, Braşov, Munich, Québec, Reno, Denver, Salt Lake City, Saint-Moritz et Barcelone avaient fait part de leur intérêt. Peut-être mais ça, c'était avant ! Tout d'abord, le fait pour une ville, d'envisager une candidature ne signifie en rien qu'elle sera effectivement candidate. En effet, l'organisation d'un événement d'une telle envergure se décide, au-delà de la ville candidate, à l'échelle du pays. Ensuite, une candidature peut être, à tout moment, retirée et c'est justement ce qui s'est passé pour les Jeux d'hiver de 2022.

Pour y voir un peu plus clair, reprenons ces défections une par une.

Celle de Nice n'est en pas vraiment une. En effet, l'opportunité de présenter une candidature française pour 2022 a été rapidement écartée par le comité national olympique et sportif français afin de concentrer les efforts du pays sur une possible candidature pour les Jeux d'été de 2024, ce que semblent conforter les récentes déclarations de François Hollande.

La ville roumaine de Braşov a, quant à elle, finalement décidé de concourir pour l'obtention des Jeux Olympiques de la jeunesse d'hiver de 2020.

Pour tenter de se remettre d'une double déception (échec de la candidature à l'organisation des JO de 2002 face à Salt Lake City et choix de Vancouver comme candidat du Canada pour les Jeux de 2010), Québec avait fait part de son intérêt pour 2022. Malheureusement pour les Québécois, leur ébauche de candidature avait un point faible, à savoir l'absence de piste de ski d'une dénivelée suffisante pour la descente masculine… Résultat des courses : candidature abandonnée.

Les villes américaines de Reno, Denver et Salt Lake City avaient, toutes les trois, une candidature olympique dans les tuyaux mais ce n'était pas l'avis du comité national olympique des États-Unis qui a annoncé qu'il n'y aurait pas de candidature américaine pour 2022, le pays lorgnant sur les Jeux d'été de 2024.

La Suisse avait, elle aussi, exprimé son intérêt pour les Jeux de 2022. Le canton des Grisons, avec en tête de proue Saint-Moritz et Davos, avait été retenu par le comité national olympique pour porter la candidature helvétique. Mais tout ne s'est pas passé comme prévu car, par une votation populaire, les habitants du canton ont décider de stopper l'aventure olympique.

A Munich, c'est également un référendum qui a mis fin à la candidature de la capitale bavaroise.

Même topo à Cracovie.

En Suède, c'est le manque de soutien politique qui a eu raison de la candidature de Stockholm.

A Lviv, c'est le contexte politique et économique ukrainien qui a poussé les responsables de la candidature à abandonner celle-ci.

Mais la plus grosse déception nous vient sans aucun doute de Norvège. En effet, Oslo, capitale de ce riche État d'Europe du nord, avait les faveurs du CIO et partait grande favorite pour l'attribution des Jeux. Malheureusement pour l'instance olympique suprême, le 1er octobre 2014, le parlement norvégien a voté contre l'octroi d'une garantie financière à la candidature d'Oslo.

Suite à cette inédite série de défections, seules les villes d'Almaty et Pékin restent aujourd'hui officiellement candidates à l'organisation des Jeux de 2022.

Reste à se demander pourquoi le CIO a subi un tel désaveu. De l'avis de tous, le contexte économique a pesé fort dans la balance. En effet, et c'est loin d'être un secret, les JO demandent des investissements conséquents en terme d'infrastructures, investissements que les retombées économiques sont loin de couvrir. Conscient que l'argument financier était en mesure de dissuader des candidatures, le CIO avait pourtant relevé de 240 millions de dollars la dotation versée par avance à la ville-hôte des Jeux de 2022, la portant à 880 millions de dollars. Visiblement, cela n'a pas suffi pour convaincre les Norvégiens... Il faut dire que le CIO traîne les Jeux de Sotchi comme un boulet. Leur coût pharamineux (36 milliards d'euros) en fait les Jeux les plus chers de l'histoire et a pu laisser pantois les villes candidates à l'organisation de l'édition 2022. Dans un contexte économique morose, l'idée d'engager de telles dépenses ne fédère ni les exécutifs ni les opinions publiques, tout du moins celles des pays où la « vox populi » peut peser dans une candidature olympique.

Plus largement, la question pourrait être résumée ainsi : qui a encore les moyens de s'offrir les Jeux Olympiques ? Des pays à forte croissance autoritairement gouvernés ? Candidats réguliers à l'organisation de grands événements sportifs au cours de la dernière décennie, des pays comme le Qatar, la Chine, la Russie ou le Kazakhstan sont prêts à délier les cordons de la bourse pour accueillir les JO, l'édition de 2022 le prouve une fois encore.

Soucieux de préserver l'attractivité des Jeux, le CIO vient d'émettre l'idée selon laquelle ils pourraient être organisés conjointement par plusieurs villes ou plusieurs pays afin de minimiser leur coût. Mais cela suffira-t-il pour redorer le blason des Jeux d'hiver ? Le nombre de candidatures aux JO de 2026 devrait permettre de se faire une première idée.

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16 juillet 2014

Que reste-t-il de la coupe du monde 2014 ? Inventaire...

téléchargement

- Une morsure

- Une Marseillaise avortée

- Une Seleção humiliée

- Une organisation brésilienne loin d'être si chaotique que prévu

- Une surprise costaricaine

- Une satisfaction française : nous, au moins, on n'en a encaissé qu'un seul face aux Allemands

- Un beau parcours algérien

- Des adieux prématurés : amis espagnols, ce fut court mais intense (en nombre de buts encaissés)

- Une révélation télévisuelle : BeIN Sports, c'est mieux que TF1

- Une dure réalité pour nos amis lusitaniens : le déblocage du palmarès du Portugal, c'est pas encore pour cette fois

- Un dicton approuvé : « le football est un sport qui se joue à onze contre onze, mais à la fin, c'est toujours l'Allemagne qui gagne »

- Un constat : amis brésiliens, il va falloir vous y remettre sérieusement au risque de voir l'Allemagne vous rattraper au nombre d'étoiles

- Un premier trophée remporté par une équipe européenne sur le continent américain

- Un mauvais moment à passer pour Dilma Rousseff, copieusement sifflée lors de la finale

- Une chanson des supporters argentins pour chambrer les Brésiliens

- Un joueur maudit, un dénommé Lionel Messi, qui aura tout gagné sauf…

- Une grosse fête dans toute l'Allemagne

- Une certitude : maintenant, on va pouvoir se concentrer sur le Tour de France et sur les chutes à l'arrière du peloton

- Une chancelière comblée

- Une bonne pub pour Adidas

- Une revanche de France / Allemagne 1982 renvoyée aux calendes grecques

- Deux éliminations consécutives en phase de poule pour la squadra azzurra

- Un œil gardé sur le marché des transferts

- Un meilleur butteur qu'on n'attendait pas

- Une nouvelle technologie sur la ligne de but

- Un spray

3 juillet 2014

France / Allemagne édition 2014 : pour venger la bande à Michel ?

France Allemagne

 

 

 

 

 

Comme tous les huit ans depuis l'an de grâce 1998, la France a obtenu (certes dans la douleur) son billet pour un quart de finale de Coupe du monde. On ne va pas se le cacher, les choses sérieuses commencent vendredi soir car l'adversaire n'est autre que le voisin allemand.

Ah l'Allemagne, ce pays avec lequel nous partageons pas moins de 451 kilomètres de frontière terrestre (frontière plutôt fluctuante au cours de l'histoire, c'est le moins que l'on puisse dire) ! Un match à enjeu contre un pays frontalier revêt toujours une saveur particulière. Même si, pour les Français, l'ennemi footballistique héréditaire est peut-être davantage à chercher de l'autre côté des Alpes (finale de 2006, je me souviens) et si les Allemands considèrent les Néerlandais comme leurs plus grands rivaux, ce France / Allemagne est très attendu des deux côtés du Rhin. Surtout depuis un certain match de 1982...

Si, comme moi, vous n'étiez pas nés lorsque Patrick Battiston a perdu deux dents dans un choc avec Herald Schumacher, allias le boucher de Sévilles (choc considéré comme une agression volontaire dans le camp français), il y a certainement eu quelqu'un dans votre famille pour vous conter ce match les trémolos dans la voix,  match au résultat ô combien cruel pour l'équipe de France. La profusion d'articles ces derniers jours sur ce France / Allemagne de 1982 aurait-elle pour principal objectif la transmission de la soif de revanche aux jeunes générations ? En 2006, interrogé sur le futur adversaire de la France en finale, Thierry Roland avait dit un truc du genre : « ce serait sympa de rencontrer les Allemands en finale histoire de leur foutre une bonne branlée ». Esprit de vengeance, quand tu nous tiens... Mais je ne vais pas m'attarder plus longtemps sur ce France / Allemagne de 1982 car, mauvais souvenirs, attention danger (superstition, quand tu nous tiens...) !

Cela fait 28 ans que la France et l'Allemagne ne se sont pas affrontées lors d'un match officiel (j'entends par là un match autre qu'amical). La dernière confrontation entre les deux nations remonte au Mondial 1986 et là non plus, ce n'est pas un très bon souvenir pour l'équipe de France (victoire de l'Allemagne 2 à 0 en demi-finale). Il faut dire que la Mannschaft (l'équipe dans la langue de Goethe mais les Allemands parlent plutôt de « Nationalmannschaft » [l'équipe nationale] ou de Nationalelf [le onze national]), triple championne du monde, n'est jamais un adversaire facile à jouer. Cependant, les supporters français peuvent avoir quelques raisons de croire en une nouvelle demi-finale. Tous comme les Bleus, les Aigles (« die Adler », autre surnom donné aux joueurs de la Mannschaft) ont concédé un match nul lors de la phase de poule. Leur huitième de finale a été des plus poussifs face à une équipe algérienne bien inspirée (amis Algériens, merci d'avoir fatigué les Allemands en les emmenant en prolongation !).

Outre-Rhin, on ne prend pas les Français à la légère, qui selon les media allemands ont montré, de par leur qualification pour les quarts de finale, qu'ils étaient de retour parmi les grandes nations du ballon rond. Les Allemands, eux, rêvent d'une quatrième étoile après le denier sacre de 1990. Comme à chaque fois que joue la Mannschaft, les bureaux vont se vider avant 17 heures et tout le monde (ou presque) prendra la direction d'un « Biergarten » ou d'un « public viewing » pour suivre le match une bière à la main.

Vous l'aurez compris, des deux côtés de la frontière, vendredi à 18 heures, les yeux seront rivés vers le Brésil !

16 juin 2014

Soirée pizzas-bières devant France / Honduras

index

19 heures 30 : Préchauffage de la télé et de la Freebox

20 heures : Etude du classement du « tournoi » de paris sur les scores

20 heures 20 : Commande des pizzas

20 heures 55: Entrée des deux formations sur la pelouse et présentation des joueurs en mode « bras croisés ».

Mais que se passe-t-il ? Les hymnes nationaux, c'est en option ? Plutôt original pour un match de coupe du monde... Nous qui voulions chanter haut et fort, c'est raté ! Heureusement, les supporters français entonnent une Marseillaise histoire de rattraper le coup !

21 heures : C'est parti ! Remarque : le Honduras doit être la seule des 32 équipes engagées à porter du Joma.

21 heures 04 : « Ce qui est bien avec BeIN Sports, c'est que tu évites les commentaires de Lizarazu. »

21 heures 07 : Incompréhension sur le prix des pizzas arrivées entre temps. Déclaration commune : « Les pizzaïolo doivent voir leur chiffre d'affaires considérablement augmenter en période de coupe du monde. »

21 heures 11 : Coup-franc pour l'équipe de France ! Faux espoir...

Blague : « On met TF1 pour entendre Christian Jeanpierre ? »

21 heures 14 : Nouveau coup-franc pour les Français. « Au fait, c'est soirée mousse ? » « Et but !!! » En fait, non...

21 heures 15 : « Coup de pied de coin » aurait dit Jean-Michel Larqué.

21 heures 16 : Nouvelle Marseillaise. Toujours pour rattraper la panne de sono ?

21 heures 17: Remarque à l'attention de l'équipe de France : « vous savez qu'il existe aussi un couloir gauche ? »

21 heures 20 : « Pourquoi Cabaye il frappe alors qu'il ne sait pas frapper ? »

21 heures 22 : « Déjà deux transversales, c'est que la France va perdre ! » « Euh... Tu crois ? »

21 heures 24 : « Le gardien hondurien, c'est quand même pas comme celui de la Jamaïque mais j'ai l'impression que c'est une passoire... »

21 heures 26 : « Arrêtez de vous battre, bande de c*** ! » « Zidane, il avait pris un rouge pour ça ! »

21 heures 30 : Toujours pas de buts... Et dire qu'il n'y a pas encore eu de 0-0 depuis le début de la compet...

21 heures 34 : Tir du Honduras ! « C'est pour les stats ? » « Au rugby, ça fait trois points... »

21 heures 35 : Re-tir du Honduras. « Heureusement qu'il n'y a personne devant ! »

21 heures 36 : « Matuidi, pourquoi tu tires pas ? »

21 heures 37 : Faute non sifflée sur Benzema. « Ils sont payés les arbitres ? »

21 heures 38 : « C'est c***** ces équipes qui tuent le jeu ! »

21 heures 40 : « Ils sont toujours par terre les Honduriens ? »

21 heures 42 : Penalty + carton rouge ! « Si on ne gagne pas, c'est qu'on est vraiment des brêles ! »

« Benzema il va rater ! » Mais non ! OUVERTURE DU SCORE !!!

21 heures 46 : Carton pour Cabaye. « Allez, carton de compensation ! »

21 heures 48 : « Faut regarder avant de centrer, y a pas Zlatan devant ! »

21 heures 49 : Mi-temps

22 heures 04 : C'est reparti !

22 heures 06 : « Je serais curieux de voir le nombre de fautes à la fin du match. »

BUT !!! Enfin, non... En fait, si ! Vive la technologie !

Ce qu'on croit deviner sur les lèvres de Deschamps : « Aussi bien sur le plan techEnique que tacEtique, elle est rentrée ».

22 heures 09 : « Honduriens, s'il vous plaît bétonnez ! J'ai parié 2-0... »

22 heures 12 : Faute sur Evra. « Ils veulent vraiment finir à 9 ??? »

22 heures 14 : « Il joue où Moussa Sissoko ? » « Je dirais en Angleterre. » Gagné (Newcastle) !

22 heures 21 : « Honduriens, faites pas les c***, ne marquez pas, j'ai parié 2-0 ! »

22 heures 22 : « Faudrait peut-être penser à marquer un vrai but quand même ! »

22 heures 27 : « Attention !!! » « Ca aurait été Cristiano, ça faisait but ! »

22 heures 30 : « Mais les Honduriens, ils savent pas faire des tacles ou quoi ? »

22 heures 31 : « BUUUUUUUUT !!! »

« Et m****... » « Le mec qui fait la gueule parce qu'il perdu son pari... »

22 heures 34 : « On est à quatre buts en moyenne par match ». « Ca, c'est grâce à l'Espagne ! »

22 heures 41 : « Cette année, les Portugais, je ne les sens pas .» « En même temps, on n'est pas dans une poule de m**** avec le Honduras ! »

22 heures 43 : « Honduras / Pays-Bas, ça aurait été un match de toute beauté... »

22 heures 51 : Fin du match, victoire de la France 3 à 0.

«  En 1998, on commence par un 3-0 et on gagne la finale sur le même score. En 2014... »

10 juin 2014

Guide de conversation pour être dans le coup (ou faire croire qu'on y est) pendant la Coupe du monde de football

 

Coupe du monde 2014

  1. C'est le Brésil qui va gagner

 Voir la Seleção triompher le 13 juillet au Maracanã est le rêve de chaque supporter brésilien. Même si le fait d'être le pays organisateur peut aider, c'est malgré tout loin d'être gagné d'avance pour le Brésil. La dernière équipe à avoir soulevé le précieux trophée à domicile n'est autre que la France en 1998, autant dire qu'organiser la compétition n'est pas un gage de victoire. Certes, le Brésil, qui peut se targuer d'avoir sur le papier une des meilleures équipes, pourra compter sur un fort soutien populaire dans un pays où le football est roi. La Seleção a hérité d'un groupe abordable au sein duquel elle partira ultra-favorite. La question est de savoir si l'équipe saura résister à la pression de jouer devant son public qui attend une sixième étoile depuis 2002.

  1. Les stades seront prêts à temps

 Rien n'est moins sûr ! A trois semaines du début du Mondial, tous les stades ne sont pas achevés. L'Arena Corinthians de São Paulo, qui va accueillir le match d'ouverture opposant le Brésil à la Croatie, n'est pas terminé. Les enceintes de Porto Alegre, Curitiba et Cuiaba ne sont également pas encore achevées. Outre les stades, les transports donnent des sueurs froides aux organisateurs et à la FIFA. En effet, tous les projets d'aménagements prévus en la matière ne sont pas encore prêts, notamment un terminal à l'aéroport de São Paulo. Allez, on croise les doigts !

  1. Les Brésiliens sont super enthousiastes

 Entre croissance en berne et mouvements de contestation sociale, le climat est actuellement assez tendu au Brésil. Les manifestations, qui avaient marqué la Coupe des confédérations, se sont intensifiées à quelques semaines du Mondial. Les manifestants protestent contre les sommes faramineuses (pas moins de onze milliards d'euros) engagées par le gouvernement pour l'organisation de la Coupe du monde. « Se não tiver direitos, não vai ter Copa » (« si je n'ai pas de droits [sociaux], vous n'aurez pas de Coupe [du monde] ») figure en bonne place parmi les slogans scandés lors des dernières manifestations. Malgré tout, on a du mal à croire que la folie ne s'empare pas de ce pays fou de football dès que les premiers ballons vont rouler.

  1. L'équipe de France va se remettre en grève

 Ce serait le cauchemar absolu pour les supporters des bleus... Il faudrait subir une nouvelle fois courber l'échine devant les moqueries venant des quatre coins de la planète... Bref, le truc à éviter ! Cependant au vu du traumatisme laissé par l'épisode du bus en Afrique du Sud, il y a peu de chance que cela se reproduise (croisons quand même les doigts car on ne sait jamais...) ! Pour conjurer le sort, Adidas, ancien équipementier de l'équipe de France, a même détruit une réplique du bus de Knysna (LA question : qu'est devenu le « vrai » bus ?)...

  1. Ce n'est pas Shakira qui chante l'hymne officiel

 Son « Waka Waka » était devenu un des tubes de l'été 2010. Même si une de ses chansons figure sur l'album de la coupe du monde 2014, Shakira n'a pas rempilé pour l'hymne officiel, remplacée par Pitbull, Jennifer Lopez et la Brésilienne Claudia Leitte. Leur chanson « We are one » connaîtra-t-elle le même succès ? Une chose est sûre, l'hymne officiel n'a pas l'air d'être du goût de tous les Brésiliens. Sur les réseaux sociaux, nombreuses sont les réactions qui lui reprochent son rythme et ses sonorités très éloignés de la musique locale. Avec son ambiance carnaval, ses danseurs de capoeira, ses enfants qui jouent au foot pieds nus et ses filles en bikini, le clip enchaîne les clichés. Le Loïs Sporting Club vous laisse vous forger votre opinion.

Pitbull, Jennifer Lopez, Claudia Leitte - "We Are One (Ole Ola)" [The Official 2014 FIFA World Cup Song] (Olodum Mix)

  1. La surprise viendra de Belgique

 Depuis 2002, les Belges ne parvenaient plus à se qualifier à la moindre compétition internationale. Au Brésil, ils seront bel et bien présents et partiront avec un statut d'outsider. En effet, les Diables rouges peuvent compter sur des joueurs de carrure internationale comme Eden Hazard (Chelsea) et Thibault Courtois (gardien de Chelsea prêté à l'Atlético Madrid). Depuis 2013, la Belgique n'a plus quitté les douze premières places du classement FIFA. Elle a hérité d'un groupe abordable (Russie, Algérie, Corée du Sud) et peut raisonnablement entrevoir une qualification pour les huitièmes de finale.

  1. Les matchs amicaux précédent la Coupe du monde sont truqués

 Selon le New York Times, au moins cinq matchs de préparation au Mondial 2010 auraient été truqués par des organisations de paris clandestins. Ayant pris connaissance d'un document interne de la FIFA, le quotidien new-yorkais a mené sa propre enquête et mis au jour les agissements d'une société basée à Singapour. Au total, une quinzaine de matchs sont soupçonnés d'avoir été manipulés. Parmi eux, le match opposant l'Afrique du Sud au Guatemala dont l'arbitre aurait déposé après coup 100 000 dollars sur un compte sud-africain. L'Afrique du Sud, pays hôte de la Coupe du monde 2010, avait rempoté la rencontre 5 à 0, rencontre marquée par deux penalties sifflés pour des mains inexistantes.

Ne noircissons pas non plus noircir le tableau, tous les matchs amicaux ne sont pas truqués. Ces matchs, certes sans enjeux, permettent aux équipes de se jauger quelques semaines avant la première phase de la Coupe du monde et aux sélectionneurs d'effectuer les derniers réglages.

  1. Un bon parcours de l'équipe de France donnerait un coup de pouce à la croissance

On entend parfois dire que la victoire de 1998 a eu un effet notable sur la croissance française. Ce n'est cependant pas la Coupe du monde qui a fait redécoller l'activité économique. En fait, en 1998, la France va mieux, économiquement parlant, depuis environ un an. Même si l'équipe de France triomphait au Brésil, cette hypothétique deuxième étoile (qui ferait du bien au moral des Français) ne se traduirait donc pas par un point de croissance.

En 1998, la France avait cumulé organisation de la Coupe du monde et victoire finale. Question : l'organisation du Mondial donne-t-elle un coup de fouet à l'économie du pays hôte ? Là encore mieux vaut être prudent. Selon une étude de l'université de Bochum, le Mondial allemand de 2006 n'avait apporté que 0,1 % de croissance supplémentaire au pays hôte. L'organisation de la Coupe du monde 2010 avait suscité beaucoup d'espoir en Afrique du Sud. Là aussi les retombées économiques ont été inférieures aux attentes.

7 février 2014

Réflexions sur l'évolution du programme des Jeux Olympiques d'hiver

Sotchi 2014

C'est parti pour la XXIIe Olympiade d'hiver ! 98 titres olympiques seront décernés à Sotchi où pas moins de 12 nouvelles épreuves seront disputées pour la première fois aux Jeux Olympiques. Depuis la « semaine internationale des sports d'hiver » de Chamonix en 1924 (rebaptisée rétrospectivement Jeux Olympiques d'hiver deux ans plus tard), le « programme olympique hivernal », s'il ne s'est pas transformé en profondeur, a vu son nombre d'épreuves considérablement augmenter. 

Commençons par ce qui est peut-être le plus original ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, certaines disciplines d'hiver ont figuré, dans un premier temps, au programme des Jeux d'été. Des compétitions de patinage artistique se sont déroulées à Londres en 1908, puis à Anvers en 1920, Olympiade également marquée par l'apparition du hockey sur glace au programme des Jeux. Patinage artistique et hockey sur glace sont devenus définitivement des sports d'hiver en 1924.

La Charte Olympique pose désormais, par sa règle 6, un principe clair : « seuls les sports qui se pratiquent sur la neige ou sur la glace sont considérés comme sports d'hiver ». Ceci étant, pour les Jeux d'hiver, il semble plus pertinent de parler de disciplines sportives que de sports. En effet, dans le programme olympique, le terme « ski » regroupe des disciplines parfois très différentes (ski alpin, ski de fond, combiné nordique, saut à skis, ski acrobatique), alors que le « patinage » peut, quant à lui, être artistique ou de vitesse, sur piste longue ou courte (on parle alors de short-track). A Sotchi, quinze disciplines seront de la partie.

Au cours de l'histoire, certaines disciplines ont connu un parcours olympique pour le moins accidenté. Prenons l'exemple du curling (je me souviens avoir découvert ce sport lors d'une de mes nuits blanches olympiques pendant les JO de Salt Lake City ; j'ajoute que si je me levais à trois heures du matin, c'était plutôt pour voir du ski ou du patinage mais les joies des retransmissions font parfois que...). Ceux qui seraient étonnés d'appendre que le curling est bel et bien au programme des Jeux se verront répondre qu'il était déjà présent à Chamonix en 1924. Le drame du curling, c'est qu'il est redescendu de l'Olympe pendant 74 longues années avant d'être de nouveau adoubé à Nagano en 1998. Tout est donc bien qui finit bien pour le curling ! Son collègue skeleton a connu le même type de galère, peut-être même pire car, après une brève apparition en 1928, il a fait un éphémère retour en 1948 avant de rentrer de nouveau dans la cour des grands en 2002. La patrouille militaire n'a pas eu cette chance. Ancêtre du biathlon, elle fait partie de ces disciplines aujourd'hui disparues dont le nom peut prêter à sourire. Relais par équipes combinant ski de fond et tir sur silhouette (et non sur cible comme au biathlon), la patrouille militaire a figuré au programme des JO de 1924 pour devenir ensuite un simple sport de démonstration aux Jeux de 1928, 1936 et 1948.

Le programme des premières éditions des JO d'hiver peut s'analyser comme un compromis entre les disciplines pratiquées dans les contrées Scandinaves et celles qui sont plutôt l'apanage des pays alpins et Anglo-saxons. Les Jeux de Garmisch-Partenkirchen de 1936 voient se dérouler les premières épreuves de ski alpin et le programme féminin s'étoffer. Entre 1964 et 1984, le nombre d'épreuves inscrites au programme a tendance à stagner avec l'ajout de seulement cinq nouvelles épreuves. Depuis les Jeux de Sarajevo de 1984, le programme s'est considérablement rallongé avec l'inscription de nouvelles disciplines (short-track, biathlon féminin) et l'ajout de nouvelles distances en ski de fond. Les années 1990 et 2000 voient l'arrivée de nouvelles disciplines plus « extrêmes » telles le ski de bosses, le ski cross et bien sûr, le snowboard. Les JO de Sotchi ne sont pas dépourvus de nouveautés, je vous les récapitule :

  •  le ski halfpipe ;
  •  le ski slopestyle ;
  •  le snowboard slopestyle ;
  •  le slalom parallèle en snowboard ;
  •  le saut à ski se féminise (enfin) ;
  •  le patinage artistique en équipe ;
  •  le relais mixte en biathlon ;
  •  le relais en luge (les équipes peuvent être mixtes).

Si le CIO poursuit le développement du programme féminin et consacre des épreuves mixtes, il n'en demeure pas moins que la part belle est offerte à des disciplines plus extrêmes, sans aucun doute plus susceptibles de plaire aux nouvelles générations. Les Jeux Olympiques auraient-ils peur de se ringardiser face aux X Games ?

Malgré l'augmentation quasi constante du nombre de délégations participantes, les JO d'hiver restent pointés du doigt en raison de leur manque d'universalité. Même si les choses commencent à évoluer, il est vrai que ces Jeux restent globalement l'apanage de l'Europe et de l'Amérique du nord et n'atteignent donc pas le même niveau de mondialisation que ceux d'été. Les disciplines d'hiver ne sont, en effet, pas aussi universelles que celles d'été, ce qui explique sans doute pourquoi les JO d'hiver n'ont ni la même popularité ni le même retentissement que les éditions estivales. A titre de comparaison, « seulement » 88 délégations seront présentes à Sotchi alors que 204 avaient fait le déplacement à Londres. 

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