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Loïs Sporting Club
3 février 2012

Les produits dérivés, un (très) bon filon pour les clubs de football (mais ce n'est guère une découverte, me direz-vous!)

    Il est sept heures. Jean-Michel, fervent supporter de l'Olympique Lyonnais, est tiré du sommeil par son beau réveil estampillé OLYMPIQUE LYONNAIS. Lentement mais sûrement, il quitte sa couette douillette enveloppée d'une housse OLYMPIQUE LYONNAIS pour se diriger vers la cuisine où l'attend son bol et son assiette OLYMPIQUE LYONNAIS. Il a juste le temps de préparer le biberon OLYMPIQUE LYONNAIS de son fils avant de filer dans la salle de bains et de faire le plein d'énergie grâce à la mousse onctueuse de son gel douche OLYMPIQUE LYONNAIS (mais ce n'est pas tout, il utilise bien évidemment le déodorant et le parfum OLYMPIQUE LYONNAIS!). Un peu de gel OLYMPIQUE LYONNAIS dans les cheveux (il est d'ailleurs très satisfait de cette nouvelle coupe réalisée au salon de coiffure OLYMPIQUE LYONNAIS) mais il faut faire vite car sa montre OLYMPIQUE LYONNAIS lui indique qu'il est déjà en retard...

    Voilà à quoi pourrait ressembler la vie d'un (grand) supporter d'un grand club français ou européen, au vu du développement considérable des produits dérivés. Ceux-ci occupent aujourd'hui une place de choix parmi les revenus des clubs de football professionnels. Il faut dire qu'en l'espace de trente ans, la nature des revenus des clubs a considérablement évolué. Selon le Nouvel Economiste, les revenus des clubs français provenaient, en 1971, en majeure partie de la billetterie (81%) et des subventions (18%). Le sponsoring ne représentait que 1% des revenus des clubs. Les chiffres de 2009 sont d'une toute autre nature et font la part belle aux droits télé (58%). La billetterie ne représente plus que 14% des revenus des clubs alors que le sponsoring et le merchandising sont en forte augmentation pour atteindre 18% des revenus.

     Entre les revenus issus des droits télé et ceux du merchandising et autres produits dérivés, les clubs européens et français se sont transformés en de véritables entreprises commerciales. En plus de constituer une source de revenus, les produits dérivés sont considérés comme des outils de communication permettant de véhiculer l'image du club. Pour ce qui est de la France, l'ASSE peut être qualifiée de pionnière quant au développement du merchandising, sans doute aidée en cela par son statut de meilleur club français des années 1970. Les boutiques officielles des clubs se sont développées, elles ont été suivies par des boutiques en ligne avec l'avènement de l'Internet. L'OM a pris une bonne longueur avec ses six boutiques (le club projette même d'en ouvrir une à Paris!) et ses 12 millions d'euros de marge nette réalisés grâce aux produits dérivés. L'OM est en effet le club français le plus populaire et se classe cinquième au classement des clubs européens qui ont généré le plus de revenus avec les ventes de produits dérivés en 2010 (selon une étude réalisée par le cabinet Sport + Markt). L'OM est devancé par le Real Madrid, le FC Barcelone, Liverpool et le Bayern de Munich. L'Olympique Lyonnais arrive en neuvième position. Cependant, les recettes engendrées grâce à la vente des produits dérivés sont fluctuantes en fonction des résultats obtenus par le club. Ainsi, une qualification en Ligue des Champions, en particulier pour un club qui ne fait pas partie des ténors européens, se traduira par une augmentation des ventes. Au contraire, des résultats en deçà des espérances n'inciteront pas les supporters à ouvrir leur porte-monnaie.

     Parce que ses ventes représentent la moitié des recettes issues des produits dérivés, le maillot occupe une place de choix dans les boutiques des clubs. Le Real, le Barça ou Manchester United dépassent le million de maillots vendus par saison (contre environ 420 000 pour l'OM). L'arrivée d'un joueur dans un club peut doper les ventes comme ce fut le cas de David Beckham au Real Madrid. En quatre ans, le club a écoulé un million de maillots floqués à son nom. En recrutant la star anglaise, le PSG tablait sur une forte hausse des ventes et aurait commandé en prévision entre 20 000 et 30 000 tuniques à son nom. Beckham n'ayant au final pas signé, ces maillots vont se transformer en manque à gagner mais Paris pourra toujours se consoler avec ceux de Javier Pastore qui se sont eux arrachés.

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  • Si, toi aussi, tu as appris la géographie en situant sur une carte les clubs de foot ou les franchises de NBA, si tu t'es déjà levé(e) à trois heures du matin pour regarder les JO en direct et que tu as réveillé tout le monde avec tes "alleeez"...
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